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Note : j’ai donné mon accord pour que cette thèse soit en accès libre sur internet (je donnerai le lien ici). Pour les annexes, je vous prie de me contacter car je n’ai pas les droits sur les images.

Le moulage sur nature « retouché ».

Analyse rétrospective des manuels du XIXe siècle jusqu’aux Livres des secrets du XVIe siècle en France.

dirigée par Madame Catherine CHEVILLOT et par Monsieur Jean-Marc HOFMAN.

Composition du jury :

Mme Catherine CHEVILLOT, Conservatrice générale du patrimoine, Cité de l’architecture et du patrimoine, Directrice de thèse
M. Jean-Marc HOFMAN, Assistant de conservation, Musée des monuments français, Directeur de thèse
Mme Claire BARBILLON, Professeure des Universités, École du Louvre, Rapporteure de thèse
Mme Christine LANCESTREMERE, Conservatrice en chef du patrimoine, DRAC Hauts de France, Rapporteure de thèse

Pourquoi le Manuel complet du mouleur, rédigé par Lebrun en 1829, illustre-t-il le moulage d’un bras naturel avec l’image d’un bras modelé en terre ? De cet étonnement est née une enquête sur la notion de retouche dans le moulage sur nature depuis le manuel Roret jusqu’à l’ouvrage Les Cinq livres de Le Bourgeois au XVIIe siècle.Ma thèse est que cette retouche se définit par l’implicite de la « réparation » en moulage. Elle a un statut hybride du fait d’être à la fois technique et interprétative.

Mon hypothèse est que certains compilateurs évoquent cet usage tacite et, notamment, par un détournement maladroit de la sculpture chez Lebrun. Notre méthode est relative à la théorie de la « récriture », selon Michel Charles. Chez lui, les variantes interprétatives d’un texte seront réputées déjà présentes dans la source. Si Le Bourgeois ne définit pas cet implicite, il en génère parfois des ambiguïtés à l’exemple d’un mannequin moulé qui peut sembler « taillé par un sculpteur ». Le filtre déformant de la compilation pourrait ainsi nous aider à reconstruire, approximativement, un usage original de la réparation en étudiant la récriture de deux recettes de Le Bourgeois dans le manuel Roret : le moulage entier du corps humain et un plat de type « palisséen ».

Notre méthode d’évaluation est l’analyse des oeuvres à travers de bronzes du XVIe siècle ou de moulages pathologiques du XIXe siècle. Il s’agit de démontrer que, dans certains cas, la réparation étaye la faisabilité.

Why does the Manuel complet du mouleur, written by Lebrun in 1829, illustrate the casting of a natural arm with the image of an arm modeled in clay? from our astonishment was born an investigation into the notion of retouching in life casting, from the Roret manual to Le Bourgeois’s seventeenth-century work Les Cinq livres.

My thesis is that retouching is defined by the implicit “repair” in casting. It has a hybrid status, being both technical and interpretative.

My hypothesis is that certain compilers evoke this tacit usage and, par]cular, via a clumsy interpretation of the sculpture like Lebrun. Our method is related to Michel Charles’s theory of “rewritng”. For him, the interpretative variants of a text may be deemed already present in the source. Although Le Bourgeois does not define this implicit, he sometimes generates ambiguities, as in the case of a molded mannequin that appears to have been “carved by a sculptor”. The distorting filter of compilation could thus help us to reconstruct, approximately, an original use of repair by studying the rewriting of two recipes by Le Bourgeois in the Roret manual: the whole molding of the human body and a “palisséen” type dish. Our evalua]on method is based on the analysis of works of art through 16th-century bronzes or 19th-century pathological casts. The aim is to demonstrate that, in certain cases, repair supports feasibility.